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Dans Actu DVD

4 DVD DE HENRI VERNEUIL EN NOVEMBRE

Le 18/09/2013

Sur le blog de Jérôme Wybon : Forgotten Silver

Henri Verneuil bientôt réhabilité ?

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Henri Verneuil, tout au long de sa carrière, a été malmené par la critique, souvent de manière violente (il faut avoir écouté Monique Berger s’en prendre à lui lors de rencontres radios), et peut-être que la sortie quasi simultanée de quatre de ses plus grands succès va peut-être aider à le réhabiliter comme la sortie en mai dernier de L’Homme de Rio avait permis un nouvel éclairage sur Philippe de Broca.
Si FPE est le distributeur de ses quatre titres, Le Président, Un Singe en hiver et Mélodie en sous-sol sont en fait édités par EuropaCorp le 13 novembre, tandis que la Fox éditera Le Clan des siciliens une semaine plus tard. Tous les films ont bénéficié de très belles restaurations HD récentes, et Le Clan des siciliens sera proposé en deux versions : la version française bien connue, mais également le montage anglais complètement inédit en France. Comme expliqué dans le documentaire La Légende du Clan, le film a été tourné deux fois, une prise en français, l’autre en anglais, comme cela s’est fait sur Le Cerveau ou Le Cercle rouge. Il y a donc deux négatifs distincts pour ce film.

Chaque documentaire que j’ai réalisé pour ces éditions, et qui sont produits par l’Atelier d’images, comportent de nombreux documents inédits et rares. Sur Le Président, il y a une interview de Jean Gabin sur le tournage; sur Un Singe en Hiver, on peut voir le tournage de la corrida avec Belmondo, et sur Mélodie en sous-sol, j’ai retrouvé une interview d’Alain Delon alors en voyage promotionnel aux Etats-Unis, lors de la sortie d’Any Number can Win, le titre américain du film. Sur Un Singe en Hiver, j’ai également découvert une émission de radio de 1970 qui est en fait une Masterclass dans un cinéclub parisien où, juste après une projection du film, Henri Verneuil, Jean Gabin et Paul Frankeur répondent avec plaisir aux questions des spectateurs. Les propos les plus intéressants ont été inclus dans le documentaire Ivresse à Tigreville. Il y a aussi Michel Audiard qui revient sur le demi-échec commercial d’Un Singe au hiver au micro de Jacques Chancel dans Radioscopie.

Le Président
Gabin président (30 min, HD)
Avec les interviews de Michel Wyn (assistant réalisateur), Philippe Lombard (auteur des Grandes gueules du cinéma français) et en archives : Jacques Bar (producteur, 2011), Jean Gabin (1961), Michel Audiard (1970) et Henri Verneuil (1997 et 1961)

Un Singe en Hiver
Ivresse à Tigreville (32 min, HD)
avec les interviews de Françoise Bonnot (monteuse), Philippe Lombard (auteur des Grandes gueules du cinéma français) et en archives : Jacques Bar (producteur, 2011), Claude Pinoteau (assistant réalisateur, 2011), Jean-Paul Belmondo (1962), Michel Audiard (1970), Jean Gabin (1970) et Henri Verneuil (1997 et 1970)

Mélodie en sous-sol
Casse sur la côte (32 min,HD)
avec les interviews de Françoise Bonnot (monteuse), Philippe Lombard (auteur des Grandes gueules du cinéma français) et en archives : Jacques Bar (producteur, 2011), Claude Pinoteau (assistant réalisateur, 2011), Alain Delon (1963), et Henri Verneuil (1997 et 1963)

Le Clan des Siciliens

Présentation du film par le réalisateur Fred Cavayé (4 min)

La Légende du Clan (62 min, HD)
avec les interviews de Jacques-Eric Strauss (producteur), Bernard Stora (assistant réalisateur), Jacques Saulnier (chef décorateur), Patrick Malakian (fils d’Henri Verneuil), Clélia Ventura (fille de Lino Ventura), Philippe Lombard (auteur des Grandes gueules du cinéma français) et en archives : Lino Ventura (1969), Jean Gabin (1969), Alain Delon (1969) et Henri Verneuil (1997, 1979 et 1969)

Avant-première à Marseille en 1969 (4 min, SD) : bonus caché.

Dans Actu ciné

LIBEREZ JOHN MCTIERNAN !!!

Le 20/03/2013

Un article du site de France Info du 20 mars, qui résume bien la situation du cinéaste John McTiernan. Mobilisons-nous !!!!!

Mobilisation après la condamnation à un an de prison du réalisateur de "Piège de Cristal"

Il est l'un des initiateurs de la pétition de soutien qui circule sur Facebook, et qui a recueilli plus de 3000 abonnés en quelques jours. Des "amis" comme le comédien Samuel L.Jackson, le metteur en scène Jan Kounen, des producteurs, et beaucoup de journalistes français.
Ce que disent ces signataires de la pétition intitulée "free john mctiernan", c'est que le réalisateur est un bouc émissaire et que la justice américaine veut le faire payer pour tout Hollywood.

McTiernan a été condamné en 2010 à un an de prison et 100 000 dollars d'amende.

Pour avoir menti au FBI, dans une affaire d'écoutes téléphoniques. Ce dossier impliquait des dizaines d'autres personnalités, toutes liées à un homme, surnommé "le détective des stars", ou "le pélican". Il s'appelle Anthony Pellicano, et lui purge en ce moment une peine de 15 ans de prison.

Quand les policiers ont arrêté le détective, ils ont découvert dans son bureau, sa "war room" comme il l'appelait, 11 ordinateurs, 23 disques durs, 92 cd-roms remplis de données illégales, récoltées en espionnant les lignes téléphoniques de centaines de "people", parfois pour des affaires privées, divorces, gardes d'enfants, la routine hollywoodienne,  mais aussi pour des histoires de contrats, de contrôle sur des films ...


C'est là qu'apparait JohnMcTiernan... il a d'abord nié avoir eu recours aux services du détective,  avant d'avouer finalement. Il a effectivement engagé Pellicano pour mettre sur écoute le producteur d'un de ses films, c'était le remake de Rollerball, en 2002. Le réalisateur craignait, dit-il, de perdre le contrôle de son œuvre. C'est donc pour avoir menti au FBI que McTiernan a été condamné par la justice en 2008, mais par Hollywood depuis dix ans, blacklisté, comme le soulignent, ceux qui le soutiennent aujourd'hui.

McTiernan n'est pas le diable ", dit par exemple Jean-François Raugé, directeur de la programmation de la cinémathèque à Paris, tout en refusant d'intervenir dans une affaire judiciaire en cours. Jean-François raugé est prêt à organiser une rétrospective McTiernan, "cinéaste et artiste important", dit-il

Pendant ce temps, le réalisateur, lui, attend, chez lui, dans le Wyoming, un éventuel revirement de la justice américaine. Pour l'instant rien de tel en vue. Quels que soient ses soutiens sur Facebook, John McTiernan a jusqu'au 3 avril pour se présenter à la police, et purger sa peine.

Dans Actu DVD

TONY CURTIS PLUS VIVANT QUE JAMAIS !!

Le 19/03/2013

bolides-3.jpgDisparu en 2010, Tony Curtis est pour beaucoup le millionnaire new-yorkais de Amicalement vôtre. C'est assurément un de ses rôles les plus célèbres, mais il ne doit pas éclipser sa carrière au cinéma qui contient plus d'un classique (au hasard : Certains l'aiment chaud et Spartacus). Quatre de ses films sortent en DVD en ce début d'année : Les Bolides de l'enfer de George Sherman (1954), Le Cavalier au masque de Bruce Humberstone (1955) et Le Héros d'Iwo Jima de Delbert Mann (1961) chez Universal, et L'Etrangleur de Boston de Richard Fleischer (1968) chez Carlotta.

Je ne résiste pas à citer quelques extraits de son autobiographie, publiée en 1995 chez Belfond :

"J'ai arraché l'oeil de Kirk Douglas dans un film. Dans un autre film, c'est Kirk Douglas qui m'a tué. Je suis le seul homme à avoir soufflé une fille à Sinatra dans un film. Je suis le seul homme à avoir soufflé deux filles à Jack Lemmon. Le seul à avoir fait tomber Burt Lancaster sur son cul. Je suis le seul fils que Yul Brynner ait jamais tué. C'est moi le fils d'Ali Baba, le sabre glissé dans la ceinture et cette fille splendide arrive, toute drapée de soie et de mousseline, elle m'embrasse, je l'embrasse, on boit du vin dans une corne de mouflon, on fait l'amour. Voilà la réalité pour moi. Pas la vraie réalité mais une de mes réalités. J'ai tourné dans une centaine de films et, à raison de trente scènes par film, ça m'a donné l'occasion de vivre trois mille de ces réalités. Pour moi, elles étaient toutes vraies et parfois elles se mélangeaient. C'est ce qui me plaît. Dans ma vie, l'imaginaire a parfois envahi le vécu, et vice versa !"

"Dans l'histoire du cinéma, j'ai apporté ma contribution. J'ai été le premier à jouer un certain type de personnage, celui qui cherche à s'évader de ses boston.jpgorigines pour progresser - L'Extravagant M. Cory, Le Roi des imposteurs, Le Grand Chantage - tous ces jeunes gens pris dans des environnements dont ils devaient se libérer tout seuls. Dans les années trente, les films offraient des portraits de jeunes gangsters mais on n'avait encore jamais dépeint un personnage aussi complexe que celui de ce jeune Indien du film Le Héros d'Iwo Jima, celui qui a issé le drapeau sur Iwo Jima et qui aspirait à une autre vie. Personne n'avait étudié le comportement d'un Blanc et d'un Noir qui se haïssent et qui sont enchaînés l'un à l'autre (Ndla: La Chaîne). Personne ne s'était demandé comment un gosse du quartier sud de Chicago pourrait devenir proprétare d'un casino pour découvrir en fin de compte que personne ne l'accepterait (Ndla : L'Extravagant M. Cory). On ne faisait pas de fims sur ces sujets-là. Et on n'en aurait pas fait sans moi parce qu'aux yeux de tous ces scénaristes, réalisateurs et producteurs, je représentais une sorte de petit dur issu de New York qui essayait de devenir quelqu'un d'autre. Le prototype du jeune Américain aux cheveux longs et gominés, sorti de nulle part. Voilà ma contribution comme "faiseur de films". Je pense mériter ce titre même si je n'ai jamais écrit de scénario ni réalisé de film. Je le fasiais à ma manière, dans toutes ces scènes où je brodais, où j'improvisais, où j'ajoutais une dimension, une intensité où un petit quelque chose qui n'était pas prévu à l'origine."

UNE CRITIQUE DU FIGARO SUR LE DOC "ESPIONS"

Le 25/02/2013

Olivier Delcroix à propos de la soirée "'Espions" de 13e Rue du dimanche 24 février 2013.

"Dans Les espions ne meurent jamais", dont la trame a été écrite par Philippe Lombard, Laurent Bergers donne la parole à de nombreux intervenants, réalisateurs, comédiens, journalistes qui décryptent l'évolution du film d'espionnage, de la guerre froide jusqu'à aujourd'hui, en passant par la chute du mur de Berlin et les attentats du 11 septembre 2001.

Entre l'apparition de James Bond, sa montée en puissance, sa disparition provisoire en 1989 et sa renaissance en 1996, sous les traits de Pierce Brosnan dans GoldenEye, les spécialistes montrent les raisons de la désaffection des scénaristes de Hollywood pour ce genre cinématographique. "Dès la glasnost et la chute du mur, James Bond est un agent secret perdu", résume d'une phrase le critique Samuel Blumenfeld. Dans les années 1990, les films d'espionnage relèvent plutôt de la parodie. Ce qui va redonner un coup de fouet à l'espionnage au cinéma, ce sont les attentats du 11 septembre. Même si les Etats-Unis s'autocensurent en évitant de mettre en scène des méchants terroristes musulmans, de nouveaux espions apparaissent : de Jack Bauer à Jason Bourne (tous deux portent les initiales de 007).

La trilogie Bourne établit rapidement une nouvelle référece en matière de film d'espionnage. James Bond sera obligé de muer une nouvelle fois, et, grâce à Daniel Craig (dans Casino Royale et Skyfall), deviendra plus violent, imprévisible, pour tout dire névrosé et menaçant. Comme le conclut Eric Rochant : "Le genre du film d'espionnage a plus d'avenir que le western." Voilà qui est dit."

UNE CRITIQUE DE TELERAMA SUR LE DOC "ESPIONS"

Le 20/02/2013

Vincent Arquillière de Télérama à propos du documentaire "Les espions ne meurent jamais", diffusé sur 13e Rue le dimanche 24 février à 23h05.

La critique TV de Télérama du 23/02/2013

1T

La chute du communisme et la fin de la guerre froide auraient dû les faire disparaître des écrans. Aujourd'hui pourtant, les agents secrets, sérieux ou parodiques (Austin Powers, OSS 117...), y sont plus présents que jamais. Diffusé dans le cadre d'une semaine spéciale autour de Möbius, le nouveau film d'Eric Rochant (sortie le 27 février), ce documentaire retrace l'évolution du cinéma d'espionnage ces vingt dernières années. Malgré quelques omissions — Espion(s), de Nicolas Saada, ou La Taupe, de Tomas Alfredson d'après Le Carré (1) —, le tour d'horizon est plutôt complet, et montre comment les scénaristes ont dû s'adapter à une nouvelle donne. Dans les années 1990, on les sent à la recherche d'un nouveau souffle : la menace vient désormais de narcotrafiquants, voire de l'intérieur des services américains (Ennemi d'Etat, de Tony Scott). Tout change après le 11 Septembre : d'abord à la traîne de séries comme 24 Heures chrono, Hollywood se met à produire des films réalistes, ambitieux et complexes, comme le tout récent (et controversé) Zero Dark Thirty, de Kathryn Bigelow, sur la traque de Ben Laden. La période est aussi marquée par le retour en forme de James Bond sous les traits de Daniel Craig et par le succès de La Mémoire dans la peau, premier volet de la saga Jason Bourne, qui définit de nouveaux critères pour le cinéma d'action. Les espions ne meurent donc jamais... à condition de savoir évoluer.


Dans Télé

LE "JEUNE INDIANA JONES" SUR FRANCE 4

Le 09/01/2013


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France 4 rediffuse depuis le début de l'année "Les Aventures du jeune Indiana Jones" (tlj vers midi), une série produite par George Lucas entre 1992 et 1994. Le concept est ambitieux : raconter les grands événements du début du XXe siècle par l'intermédiaire du célèbre archéologue, alors qu'il ne l'est pas encore (ni célèbre, ni archéologue). Deux périodes distinctes : de 9 à 11 ans, Indy parcourt le monde avec ses parents, et de 16 à 20 ans, il vole de ses propres ailes. Du premier congrès de psychanalyse à la bataille de Verdun, de la découverte de la tombe de Toutânkhamon au Congrès de Versailles, nous retournons sur les bancs de l'école, avec cette fois comme professeurs Mata-Hari, T.E. Lawrence, Freud, Sydney Bechet, Dr Schweitzer, etc. Brillant !

Je vous invite à lire mon article consacré à la série sur le site DeVilDead (ici).

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Dans Actu ciné

TARANTINO, SERGIO, NERO, DJANGO AND CO

Le 02/01/2013

"On m'a désigné comme le père du genre. Je n'ai eu que des enfants tarés !"

Sergio Leone

django-unchained-poster3-1.jpgC'est « la » scène-choc de Reservoir Dogs : au son de Stuck in the middle with you, Mr Blonde découpe gratuitement l'oreille d'un policier avec un rasoir et s'en amuse. Un morceau de bravoure qui révulse le spectateur par sa cruauté (même s'il est filmé hors-cadre) mais révèle la patte d'un cinéaste. Où Tarantino est-il allé chercher cela ? Peut-être bien dans Django de Sergio Corbucci, l'un des films-phares du western italien auquel il rend aujourd'hui ouvertement hommage avec Django Unchained. On y voyait un bandit mexicain trancher l'oreille d'un mouchard et la lui coller dans la bouche, provoquant l'hilarité générale de sa bande de brutes.

« Je me suis amusé comme un fou en tournant ces plans », confessera Corbucci, même si la scène a été censurée dans plusieurs pays (dont la France). « J'utilise toujours la violence pour faire de l'humour, j'adore l'humour noir. J’aime jouer de la violence sur les détails qui peuvent amuser les gens. La mort est une chose qui peut être comique. » De la même façon, Tarantino s'est amusé à faire sauter la tête du pauvre Marvin à l'arrière de la voiture de Jules Winfield dans Pulp Fiction ou à expédier hors-champs Laura Cayouette d'un coup de fusil dans Django Unchained. On comprend mieux pourquoi Sergio Corbucci fait partie des « special thanks » de Kill Bill Volume 2. Il est un de ses maîtres.

Lorsque le cinéaste italien se lance dans le western, il a déjà une solide expérience de réalisateur obtenue à la forcedjango-affiche-2.jpg du poignet dans une vingtaine de comédies et de péplums. Mais Massacre au grand canyon (1963), Le Justicier du Minnesota (1964) et Ringo au pistolet dor (1965), réalisés de façon classique, ne connaissent que des succès modestes. Corbucci écrit alors un scénario avec son frère Bruno, directement inspiré de Pour une poignée de dollars de Sergio Leone : un étranger arrive dans une ville où s’affrontent deux clans, celui du bandit pseudo-révolutionnaire Rodriguez et celui du ku-kux-klanesque major Jackson. L'homme (interprété par Franco Nero, le futur lieutenant Seblon de Querelle) est vêtu d'un uniforme nordiste et traîne derrière lui un mystérieux cercueil, dont il sort brusquement une mitrailleuse pour tuer une cinquantaine d'hommes dans la rue principale.

A cette scène outrancière s'ajoute d'autres types de sévices : fouettage, mutilations, humiliation dans la boue, pour finir par le cassage des mains de Django par des sabots de chevaux. « Qui n'a pas vu Django souffrir le martyre n'a rien vu du western made in Cinecittà, écrit Jean-François Giré dans sa bible, Il était une fois le western européen. Qui n'a pas vu Django tirer son cercueil dans les rues du village plombées de solitude et de désolation, a raté l'un des films les plus néo-réalistes du genre. La vision désespérée de l'Ouest qu'offre le film est l'antithèse absolue de celle qui a longtemps été magnifiée par Hollywood. »

3723623spbsq.jpgAdoré à l'époque par Jack Nicholson et Terence Young, Django conserve son aura tout au long des années. Le musée d'art moderne de New York en conserve une copie et Jimmy Cliff lui consacre une chanson. Selon Franco Nero, « Robert Rodriguez a repris beaucoup de choses de Django pour faire El Mariachi, Desperado et sa suite. Sam Raimi aussi est un gros fan du film, et il s'en est beaucoup inspiré lorsqu'il a fait Mort ou vif. » L'acteur fait un cameo dans Django Unchained et la chanson du générique composée par Luis Bacalov y a une place de choix. Mis à part cela, à l'instar de Inglourious Basterds présenté à l'origine comme un remake de Une poignée de salopards d'Enzo Castellari, le film ne doit pas grand-chose à son modèle, si ce n'est d'être dans une lignée d'enfants illégitimes revendiquant la même paternité. « J'aime beaucoup la présence du nom Django dans notre titre parce que je sais la place qu'il occupe dans la mythologie du western spaghetti, explique Tarantino. Il existe aussi toute une série de films – une quarantaine – qui n'ont aucun rapport avec Django et occupent une place à part dans l'histoire du western spaghetti. Je suis heureux de dire que nous sommes une nouvelle édition de ces suites n'ayant aucun rapport... »

Dès 1966, en effet, la Djangomania s'empare de l'Europe. On lui trouve un fils, on l'oppose au pistolero Sartana, on en fait un shérif, un bourreau... Terence Hill (acteur sérieux, alors) l'incarne dans Django prépare ton cercueil. Les distributeurs français n'ont aucun scrupule à transformer Bill il taciturno en Django le taciturne, et nous affirment que le héros ... ne prie pas, ...ne pardonne pas, … tire le premier, … porte sa croix, etc. En Autriche, c'est le même cirque, comme s'en souvient l'acteur oscarisé grâce à Tarantino Christoph Waltz : « Tous les westerns spaghettis qui sortaient au cinéma, jusqu'aux plus obscurs, comportaient toujours le nom « Django » dans leur titre allemand, même si aucun personnage ne portait ce nom dans l'intrigue ou dans l'histoire. Django était, pour ainsi dire, synonyme du genre. Si ce nom apparaissait dans le titre, tout le monde savait qu'il s'agissait d'un western spaghetti. »

Django Unchained est-il alors un western spaghetti ? Bien sûr, mais tous les films de Quentin Tarantino en sont, voyons !

En salles le 16 janvier.


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Dans Actu ciné

J'AI VU LE DERNIER TARANTINO !!

Le 17/12/2012

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J'ai assisté à la projection de presse du nouveau film de Quentin Tarantino, Django Unchained, le 13 décembre dernier. Un western très réussi avec des numéros d'acteurs époustouflants (Leonardo Di Caprio et Samuel L. Jackson en tête) et, bien sûr des références à tout-va. J'ai publié une critique sur le site de Devil Dead. Le film sort le 16 janvier 2013.